A Paris, il existe quatre arcs de triomphe, se trouvant tous sur la rive droite de Paris, ils servent à commémorer des batailles et des hommes.
Louis XIV fait élever deux arcs de triomphe à la croisée des Grands Boulevards et des rues Saint-Denis et Saint-Martin, symbolisant le passage de Paris et des faubourgs.
Porte Saint-Denis
L’architecte François Blondel fut charger d’ériger en 1672 la porte Saint-Denis, haute de 25 mètres, et inspiré du modèle de l’Arc de Titus à Rome. Il fut construit à l’emplacement de la porte de l’enceinte de Charles X.
Sur le côté Sud, les sculptures représentent les victoires du roi soleil (Rhin, Hollande et Provinces Unies) en l’espace de deux mois. Le côté Nord, celle de Maastricht.
Dans la frise de l’entablement, se trouve : « Ludovico magno » (A Louis le Grand).
Porte Saint-Martin
Pierre Bullet, élève de Blondel, construit en 1674 cette porte haute de 18 mètres.
Côté Nord, les sculptures correspondent à la défaite des Allemands et la prise du Limbourg en 1675.
Côté Sud, les bas-reliefs représentent la prise de Besançon en 1674 aux Espagnols.
L’attique, côté sud, porte l’inscription : « A Louis le Grand, pour avoir pris deux fois Besançon et la Franche-Comté, et vaincu les armées allemande, espagnole et hollandaise »
Arc de triomphe du Carrousel
Napoléon 1er fait ériger par Charles Percier et Pierre François Fontaine un arc de triomphe rendant hommage à la Grande Armée. Il a pour modèle l’arc de Septime Sévère à Rome.
Il est réalisé en pierre polychrome et orné de bas-reliefs sculptés racontant la campagne de 1805 et la prise d’Ulm et construit entre 1806 et 1808.
L’arc est surmonté d’un quadrige est une copie des Chevaux de bronze de Constantin Ier.
En regardant en direction de l’ouest, avec la Louvre dans le dos, nous pouvons voir la Concorde et l’Arc de triomphe de l’Étoile.
Arc de triomphe de l’Étoile
Il est peut-être l’arc de triomphe parisien le plus connu.
Jean-François-Thérèse Chalgrin, l’architecte en chef, fut chargé par Napoléon 1er de le concevoir pour la commémoration de la bataille d’Austerlitz (aujourd’hui pour la commémoration de la Première Guerre mondiale). Il fut construit entre 1806 et 1836.
Il a quatre haut-reliefs :
– Le Départ des volontaires de 1792 (dit La Marseillaise), par François Rude
– Le Triomphe de 1810, par Jean-Pierre Cortot
– La Résistance de 1814, par Antoine Étex
– La Paix de 1815, par Antoine Étex
Sur les faces intérieures des petites arcades sont gravés les noms des personnalités de la Révolution et de l’Empire.
Fondateur du Lutèce du Parisien et rédacteur en chef depuis 2009.