A proximité de la prison de la Santé se trouve la dernière vespasienne de Paris.
Un petit retour en arrière s’impose
Jusqu’au milieu du 19e siècle, il n’y avait de lieu d’aisance dans les rues de Paris et la population se soulager un peu partout.
Le préfet Rambuteau, préfet de la Seine entre 1833 et 1848, décida en 1841 pour des raisons d’hygiènes d’installer 478 édicules sur les trottoirs de Paris et prirent rapidement le nom de colonne Rambuteau.
Mais d’où vient son nom
Son nom vient de l’empereur romain Vespasien (9 – 79, règne 69-79). Il a imposé un impôt pour la collecte de l’urine, source de l’ammoniac servant aux teinturiers.
A quoi cela ressemble
La première version de forme circulaire, ces urinoirs permettent d’accueillir une ou plusieurs personnes. En 1839, des supports d’affiches furent installés aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Mais cette association s’arrêta à la fin des années 1860 avec l’arrivée des colonnes Morris.
La seconde version, en fonte et de couleur vert bouteille, permettant d’accueillir plusieurs utilisateurs, deux ou trois. Certains modèles mettaient les urinoirs côte à côte, ou se faisant face avec une colonne au centre.
Lieu de rencontre
Les vespasiennes ont permis à la communauté gay, à la prostitution masculine ou la résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale d’avoir un lieu de rencontre. Chaque groupe était indépendant de l’autre.
Pourquoi ont-elles disparu ?
Les vespasiennes étaient uniquement destinées aux hommes, mettant à l’écart les femmes.
Au milieu des années 1980, il fut décidé de les remplacer par des toilettes mixtes et aujourd’hui, la version actuelle permet aussi l’accès aux personnes handicapées.
Où se situe-t-elle ?
Située boulevard Arago (14e), sur un des trottoirs adjacent la Maison de la Santé.
Fondateur du Lutèce du Parisien et rédacteur en chef depuis 2009.