Le Lutèce du Parisien

Quand Paris se met à table…Du 11 au 14 septembre, le Champ-de-Mars s’est transformé en immense salle à manger à ciel ouvert. Le Village International de la Gastronomie 2025 a réuni 63 pays au pied de la tour Eiffel. Pendant quatre jours, Parisiens et curieux ont voyagé sans billet d’avion, juste avec une assiette à la main. Brochettes africaines, ceviche latino, pains épicés d’Éthiopie ou douceurs asiatiques : chaque stand servait un aller simple pour ailleurs. Entre deux bouchées, on croisait musiciens, danseurs et chefs prêts à partager leurs secrets. Un festin collectif, joyeux et coloré, qu’on n’oubliera pas de sitôt. Suivez le Lutèce du Parisien pour revivre cet évènement.

63 pays, une grande tablée

Le Village International de la Gastronomie a rassemblé 63 pays et terroirs français du 11 au 14 septembre 2025 sur le Quai Jacques Chirac, près de la Tour Eiffel.

Parmi les stands qui ont attiré les foules, on trouvait la cuisine cambodgienne (le pays à l’honneur), avec ses nouilles, currys parfumés, et desserts de lait de coco. On découvrait aussi des spécialités marocaines, malaisiennes, coréennes, ainsi que des mets latino-américains comme le ceviche.

Certains stands proposaient des fruits exotiques rares, des épices de partout, du pain fraîchement cuit, des sauces maison au piment doux ou fort, selon les goûts. Le Cambodge a tiré son épingle du jeu, non seulement pour ses plats, mais aussi pour sa scénographie (démonstrations, ateliers culinaires).

Le ticket adulte coûtait 5 €, gratuit pour les moins de 12 ans, accès de 10h à 23h selon les jours. Beaucoup ont fait la queue pour un plat de rue authentique, un jus tropical ou un dessert sucré inconnu. Au final, cette grande tablée mondiale a prouvé que Paris peut faire voyager avec ses papilles.

Plus qu’un marché : un festival vivant

Le Village international de la gastronomie n’a rien d’un simple marché culinaire. Entre deux bouchées, les visiteurs ont découvert un vrai tour du monde des sons et des couleurs. Des concerts live ont fait vibrer le Champ-de-Mars, avec des fanfares latino qui donnaient envie de bouger même en file d’attente.

Plus loin, des danseuses africaines rythmaient la scène par leurs percussions et leurs costumes éclatants. L’ambiance changeait à chaque pavillon : d’un côté une démonstration de capoeira électrisait les curieux, de l’autre un DJ set entraînait les flâneurs vers une fin de soirée plus urbaine. Les odeurs d’épices et de grillades se mêlaient aux chants traditionnels, créant un brouhaha joyeux, presque hypnotique. Ici, tout s’animait : les stands devenaient scènes, les assiettes se transformaient en prétextes à danser. Ce n’était pas seulement une dégustation, mais une expérience multisensorielle où chaque sens trouvait son festin.

Chefs, recettes et rencontres

Le Village de la Gastronomie a mis les petits plats dans les grands pour faire vivre la transmission culinaire. L’édition 2025 était parrainée par Hélène Darroze, chef réputée, engagée pour le terroir et les produits authentiques.

Le Cambodge, pays invité d’honneur, a offert des démonstrations de cuisine, ateliers de recettes locales, et rencontres avec des artisans du goût. On y a vu des herbes fraîches, des épices, des gestes transmis génération après génération.

Des producteurs étaient là aussi. Fromagers, cultivateurs d’épices, maîtres caféiers, artisans de la pâtisserie, certains visiteurs sont venus surtout pour ces échanges : goûter, discuter, comprendre comment un plat se fabrique.

Au-delà de la dégustation, ces moments partagés ont donné sens : un enfant apprend un geste, un touriste découvre un ingrédient inconnu, un plat devient mémoire culturelle. Le Village n’est pas un simple marché : il offre un terrain d’échange, une fierté culturelle bien plantée sur les quais de Seine.

Ce qu’on retiendra de 2025

Cette édition du Village International de la Gastronomie a confirmé l’appétit des Parisiens pour la cuisine du monde. Les files les plus longues ? Devant les brochettes épicées d’Afrique de l’Ouest, les ceviches péruviens ou encore les rouleaux cambodgiens, clin d’œil au pays invité d’honneur. Les visiteurs ont aussi salué une nouveauté appréciée : davantage de cuisines de rue, pensées pour être dégustées en marchant, du bao vapeur au tacos revisité.

L’ambiance a joué son rôle. Touristes et habitants se sont retrouvés à table, sans protocole, partageant une assiette de samoussas ou un verre de bissap. Le plaisir a été de goûter, comparer, s’étonner. Pas besoin d’aéroport : au pied de la tour Eiffel, les palais ont voyagé à prix mini.

Au final, on repart avec des saveurs plein la tête et l’impression d’avoir parcouru la planète en un après-midi. Un festival simple, mais fédérateur.

Et après ?

Le Village International de la Gastronomie ne s’arrête pas là. Les organisateurs ont déjà confirmé une nouvelle édition en 2026, toujours avec l’idée de rassembler encore plus de pays et de cuisines. En attendant, les curieux peuvent prolonger l’expérience en allant goûter les plats de certains chefs et restaurateurs présents sur place. Beaucoup tiennent table à Paris, du côté de Belleville, de la Goutte d’Or ou encore du quartier latin.

C’est une bonne excuse pour garder un peu de ce voyage culinaire tout au long de l’année. Car quand Paris devient la capitale mondiale de la cuisine, on se dit qu’une assiette ne suffit jamais. Rendez-vous l’an prochain pour un nouveau festin collectif.

Le Village International de la Gastronomie 2025 a prouvé qu’un week-end peut suffire pour faire le tour du monde… sans quitter Paris. On y a mangé, ri, dansé, partagé des recettes et des histoires. Les visiteurs sont repartis avec des parfums d’épices plein la tête et des sourires plein les poches. Comme un passeport gourmand, mais sans tampon. De la tour Eiffel au bout du monde, il n’y avait qu’une bouchée. Paris, décidément, a toujours bon goût.