Ce n’est pas parce que nous sommes privés du loisir de déambuler dans les couloirs des musées que nous ne pouvons pas profiter de l’art sous ces autres formes. Et si vous profitiez d’une sortie pour vous aérer l’esprit et admirer les fresques de Street Art du 13ème arrondissement ?
Street Art 13
C’est depuis 2009 que le 13ème arrondissement parisien accueille des œuvres de Street Art. On en dénombre aujourd’hui 32. Ce musée à ciel ouvert est visible en partie depuis la ligne 6 du métro parisien, une jolie manière de profiter de son trajet pour apprécier les fresques ! Ces dernières prennent vie sur les façades des immeubles des années 1970, le long de la ligne aérienne. La Mairie du 13ème arrondissement et la Galerie Itinerrance sont à l’origine de ce projet. Le quartier sud de Paris est peut-être l’un des seuls endroits au monde où il est possible d’observer un si grand nombre de fresques murales dans une même zone, pas besoin de parcourir la ville, les œuvres sont voisines les unes des autres ! 22 artistes de l’art urbain contemporain se sont prêtés au jeu, certains noms vous sont peut-être familiers : Obey, Inti, C215, Invader, Seth, …
La présence du Street Art dans le 13ème arrondissement n’est pas récente, le projet « Boulevard 13 » n’a cependant été inauguré qu’en juin 2019. Si vous souhaitez découvrir ces fresques urbaines, nous vous invitons à vous rendre place d’Italie et à déambuler dans le quartier pour admirer les œuvres. Vous profiterez d’un vrai musée à ciel ouvert !
Quelques fresques remarquables
La « Madre Secular 2 » d’Inti
Artiste chilien, Inti est célèbre pour son street art, les couleurs riches et colorées de ses peintures évoquent sa culture sud-américaine. Sa « Madre Secular 2 » est visible Boulevard Vincent Auriol, cette Madone laïque peut être considérée comme une allégorie de la connaissance, on y retrouve des symboles liés à la science et à la nature, on retrouve des représentations de crânes, de galaxies, de fleurs, d’étoiles, d’une pomme, … cette fresque s’inscrit dans une série, l’artiste a réalisé une « Madre Secular » à Marseille et une autre à Lisbonne. C’est au 81 Boulevard Auriol que vous pouvez admirer cette superbe fresque.
« Liberté, égalité, fraternité » d’Obey
Artiste urbain américain parmi les plus célèbres, Shepard Fairey est connu sous le nom d’Obey. L’artiste apprécie créer des fresques et œuvres d’art urbaine pour interpeler et faire réfléchir le public. « Liberté, égalité, fraternité » offre une interprétation du portait de Marianne. L’artiste crée cette œuvre monumentale en soutien aux victimes des attentats du 15 novembre. Le Président de la République a commandé une réplique à l’artiste, pour décorer le bureau de l’Élysée. Vous retrouverez Marianne au 141 boulevard Vincent-Auriol, la fresque de plusieurs dizaines de mètres de haut est peinte sur la façade d’un HLM rue Nationale. Avant de réaliser la fresque parisienne en 2016, Obey avait déjà créé le visage de sa Marianne qu’il avait fait circuler sur Internet. En 2012 l’artiste avait réalisé sa première fresque parisienne, en 2016, il en peindra trois, dans le cadre de l’opération Street Art 13.
« Gamin de Paris » de Seth
Julien Malland, street artiste aussi connu sous le nom de Seth, peint les murs de Paris dès les années 1990. Son style coloré offre des fresques poétiques. En 2016, il peint une fresque d’un petit garçon de dos. En juin 2019, il agrandit sa fresque qui s’étale désormais sur trois murs, offrant une autre dimension à sa création : l’anamorphose, une image qui se forme et se déforme en fonction de l’angle sous lequel on la regarde. « Gamin de Paris » rappelle l’univers coloré de l’enfance. L’imagination et l’enfance sont des thèmes chers à l’artiste. Pour admirer la fresque de Seth, rendez-vous au 110 rue Jeanne d’Arc.
Curieux ou amateurs d’art, on vous laisse découvrir les 32 fresques pleines de couleurs et de vie du 13ème arrondissement, une jolie manière de rappeler que Paris est l’une des capitales de l’art !
Béatrix Benoist d’Anthenay
Street-art Paris 13e
Rédactrice digital nomade, écrit pour le blog depuis 2019.