Suite au vote négatif sur la Tour Triangle de novembre dernier, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait porté plainte devant le Tribunal Administratif concernant le fait que certains votants avait montrés leurs bulletins de vote, dont Nathalie Kosciusko-Morizet.
Depuis ce vote défavorable à la majorité, Jean-Louis Missika, adjoint à l’urbanisme, cherche une nouvelle coalisation. « J’ai écouté les observations de certains conseillers pour formuler des adaptations possibles du projet. Mi-décembre, nous nous sommes vu avec Unibail-Rodamco. Depuis ils vérifient si une nouvelle programmation est compatible avec leurs objectifs de rentabilité» précise-t-il. Unibail-Rodamco devrai revoir sa copie pour augmenter la taille de l’incubateur d’entreprises et la crèche. Un hôtel 4 étoiles refait surface dans cette nouvelle version, hôtel présent dans l’ébauche du projet. L’adjoint à l’urbanisme promet que la surface hors-bureaux pourra dépasser les 20%.
Le vendredi 22 janvier 2015, le tribunal administratif de Paris a décidé de transmettre au Conseil d’Etat la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) du groupe UMP parisien portant sur le vote du Conseil de Paris sur la Tour Triangle. Le Conseil d’Etat doit répondre, dans un délai maximal 3 mois, sur le sort de ce projet contesté.
« Dans le cadre de ce recours, nous avions soumis une QPC sur la constitutionnalité du point du règlement intérieur du conseil de Paris permettant à une minorité d’imposer un scrutin secret à la majorité », a expliqué à l’AFP l’entourage de Nathalie Kosciusko-Morizet.
Cette QPC, transmis au Conseil d’Etat, pourra la transmettre au Conseil Constitutionnel et a un caractère suspensif sur la requête « jusqu’à ce que [ces institutions] se soient prononcées », précise la décision de justice. « C’est un camouflet pour la gauche qui contestait le sérieux de notre QPC », s’est-on réjoui dans l’entourage de NKM. En même temps, Jean-Louis Missika, chargé de l’urbanisme avait affirmé la veille (le jeudi 22 janvier) que le projet pourrait repasser devant le conseil de Paris en fin avril – début mai, mais les délais semblent optimistes.
Fondateur du Lutèce du Parisien et rédacteur en chef depuis 2009.