Après les Colonnes, Buren zèbre la rue des Acacias

Vous connaissez les Colonnes Buren. Vous connaissez le Palais-Royal. Cette fois, cap sur la rue des Acacias, où Daniel Buren signe une nouvelle œuvre qui transforme une façade entière. Le motif se déploie sur tout l’immeuble et donne au 17e arrondissement un décor graphique qui attire déjà les curieux. En levant la tête, vous découvrez une composition qui dialogue avec la rue et ses cafés. L’installation se regarde gratuitement, au rythme d’une balade simple entre Ternes et l’Arc de Triomphe. Une pause urbaine qui vaut le détour.

@reiffersartinitiatives.com
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C’est quoi exactement La Façade aux Acacias ?

La Façade aux Acacias, c’est le nouveau terrain de jeu de Daniel Buren dans le 17e. L’artiste habille tout l’immeuble du Reiffers Art Initiatives avec une création sur mesure, dessinée spécialement pour cette façade. La façade se découpe en grands triangles isocèles qui créent des lignes franches, des zigzags et une impression d’escalier graphique.

Vous levez les yeux et vous voyez le motif courir du rez-de-chaussée au dernier étage, comme un pli géant posé sur la pierre. Buren glisse bien sûr sa signature : ses bandes blanches de 8,7 cm, élément central de son langage visuel. Ici, elles s’intègrent au dessin général et renforcent le contraste entre les formes et la lumière. L’ensemble reste lisible, clair, accessible depuis la rue. Vous passez, vous observez, et vous comprenez vite pourquoi cette façade intrigue autant les passants. Une installation simple à voir et impossible à rater.

Où, quand, combien ?

Où ? Vous trouvez La Façade aux Acacias au 30, rue des Acacias, dans le 17ᵉ. Le trajet est simple : descendez du métro à la station Argentine sur la ligne 1 ou Ternes sur la ligne 2, marchez ensuite quelques minutes.

Quand ? L’œuvre a été dévoilée le 24 octobre 2025 et se découvre directement depuis le trottoir.

Combien ? Prix : 0 €. Vous passez, vous observez, vous prenez la photo. Si vous avez un peu de temps, on vous invite à pousser la porte du Reiffers Art Center : l’espace montre en ce moment un duo Daniel Buren × Miles Greenberg, une expo gratuite, ouverte du mardi au samedi, 11 h–19 h, jusqu’au 13 décembre 2025. Une excellente manière de prolonger la visite.

@finestresullarte.info (Daniel Buren - photo : Lorenzo Fiaschi)
@finestresullarte.info (Daniel Buren – photo : Lorenzo Fiaschi)

Pourquoi on va admirer l’œuvre de Buren ?

Vous avez plusieurs bonnes raisons de faire un détour par la rue des Acacias. D’abord, pour la claque visuelle : Daniel Buren transforme une rue plutôt tranquille en galerie à ciel ouvert, avec un motif géométrique qui capte la lumière et change l’ambiance du quartier.

Le clin d’œil aux Colonnes du Palais-Royal amuse aussi : on retrouve l’amour des rayures, mais sur un terrain totalement différent, posé en pleine façade. La sortie se prête bien à une balade : l’Arc de Triomphe se trouve à sept minutes, le marché Poncelet, non loin vous promet des instants gourmands, et les cafés du coin permettent une pause cosy après la photo. Et puis il y a l’Instant Insta : façades claires, lignes nettes, couleurs qui accrochent la lumière, surtout en fin d’après-midi. Vous venez voir l’œuvre et, sans forcer, vous repartez avec une image qui buzze. Une sortie simple, gratuite et visuelle.

@reiffersartinitiatives.com
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Le pitch “Buren pour les nuls”

Colonnes de Buren
Colonnes de Buren

Daniel Buren fait partie des artistes français que vous avez déjà croisés sans le savoir. Ses Colonnes du Palais-Royal, installées en 1986, ont changé la façon dont on traverse la cour d’honneur. Ses projets au Grand Palais, ses jeux de lumière sous les verrières ou ses installations colorées en extérieur ont confirmé son goût pour les formes simples, répétées, qui redessinent un lieu sans le masquer. Sa signature reste la même depuis les années 60 : la bande alternée blanche et couleur, un motif né d’un tissu de store trouvé au Marché Saint-Pierre. À partir de là, Buren a construit un langage visuel immédiatement reconnaissable. Vous le retrouvez rue des Acacias, dans une version urbaine, appliquée à une façade entière. Le principe est clair : le motif ne décore pas, il révèle l’architecture. Le Reiffers Art Initiatives lui offre ici un nouveau support, idéal pour comprendre en quelques secondes ce qui fait la force de son travail.

La rue et le quartier, pourquoi ça marche ici ?

La rue des Acacias offre un cadre idéal pour cette façade. Le 17ᵉ connaît depuis quelques années un vrai regain, et cette installation ajoute un signal visuel qui attire autant les passants que les voisins. L’adresse reste discrète, mais elle se trouve à deux pas de Ternes, un secteur où l’on flâne facilement entre les fromagers et les cafés vintage. L’œuvre s’inscrit dans la dynamique portée par le Reiffers Art Initiatives, qui mise sur l’art public pour ouvrir le quartier à de nouveaux regards. Vous venez voir la façade, puis vous prolongez naturellement la balade. Une combinaison simple, efficace et très parisienne.

Et après ?

Après la façade, vous pouvez entrer pour découvrir la seconde proposition de Daniel Buren : “Nouvelles images du ciel”, installée sous la verrière du lieu. La lumière structure l’espace et prolonge le jeu graphique vu depuis la rue. Vous poursuivez ensuite avec Miles Greenberg et son installation “Gods of Solaris” : trois sculptures en aluminium, silhouettes élancées, ambiance aquatique et presque hypnotique. L’ensemble forme un parcours gratuit, cohérent et facile à explorer en moins d’une heure. Une option parfaite pour un samedi sans pluie, entre deux courses au marché ou une pause café dans le quartier.

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Vous passez dans le 17ᵉ, vous longez la rue des Acacias et vous découvrez une façade qui change le décor sans prévenir. L’ensemble se regarde gratuitement, en quelques minutes, entre un café, une course ou une balade. Accessible, photogénique et juste différente : une raison de plus de sortir voir Paris autrement, même pour un détour rapide.


A propos Béatrix Benoist d'Anthenay

Rédactrice digital nomade, écrit pour le blog depuis 2019.

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