Le château de Malmaison, ancienne résidence favorite de Joséphine de Beauharnais, où elle résidât de 1799 jusqu’à sa mort en 1814.
Histoire du Château
Le manoir initial construit en 1610, il ne reste que des mentions d’archives. Au début du 17ème siècle, le manoir est remplacé par le château actuel, construit au cœur d’un domaine agricole. Le château est agrandi, entre la fin du 17ème siècle et au 18ème siècle, avec la création d’un parc à l’anglaise et des appartements modernisés.
Le château est acquis par Napoléon et Joséphine de Beauharnais en 1799, jugé un brin démodé mais le couple a eu un coup de cœur pour la demeure.
Ils font appel à deux jeunes architectes férus d’architecture antique, Percier et Fontaine, agrandissent et transforment le château en allure de villa romaine, avec un exemple unique de style consulaire élégant et raffiné.
A partir de 1800, le château accueille un lieu de décision du gouvernement du Consulat, presque autant de fois que le Palais des Tuileries.
Après le divorce du couple en 1809, Joséphine s’y retire et y meurt le 29 mai 1814. Son fils, le prince Eugène de Beauharnais hérite du domaine, mais meurt en 1824 et sa veuve vend le domaine en 1828 au banquier suédois Hagerman. En 1842, la reine Marie-Christine d’Espagne l’acquiert, pour être finalement revendu en 1861 à Napoléon III, petit-fils de Joséphine, qui souhaite le transformer en musée. Ce projet est interrompu par la chute du Second Empire. Le bien est encore revendu plusieurs fois pour atterrir dans les mains de Daniel Iffla, dit Osiris (financier et mécène) en 1896 avec les 6 hectares de parc subsistants, qui restaure le château à grand frais, pour finalement en faire don à l’Etat le 14 décembre 1903.
Intérieur du Château
Le château est composé de trois niveaux.
Le rez-de-chaussée comprend :
- Le vestibule possède des colonnes en stuc, qui ont été installées pour consolider les poutres du plafond avec un décor peint en faut granit. Du temps de Joséphine, des volières abritaient des oiseaux d’Amériques, d’Afrique et d’Asie.
Partie Nord
- La salle de billard permettait à Joséphine de jouer plusieurs parties de billard après son repas, d’après les mémoires de sa domestiques Mademoiselle Arvrillion.

- Le salon doré correspond à une pièce réaménagée en 1800 et ornée de lambris d’acajou surmonté de pilastres encadrant un tissu vert. La cheminée est un cadeau de Pie VII à Bonaparte en 1802, mais la cheminée a perdu les incrustations de pierres dures et de mosaïques en 1870.

- Le salon de musique dont le décor a été réalisé en à peine 10 jours, par les frères Jacob et le peintre Moench, d’après les exquises de Percier et Fontaine.
Partie Sud
- La salle à manger a été décoré dans un style pompéien, comportant huit danseuses peintes, divers vases et dont la couleur ocre ou rouge pompéien.

- La salle du conseil, suite aux fréquentes réunions du Conseil, la salle a été réaménagé en à peine 10 jours par l’architecte Fontaine, comportant des lances peintes au mur et une étoffe rayée donnant l’illusion d’un campement militaire.

- La bibliothèque, composé de plusieurs colonnes en boiserie d’acajou, dissimulant les conduites de cheminée des cuisines. Le plafond est ornementé de peintures d’inspiration romaine et pompéienne, évoquant philosophes et poètes de l’Antiquité. Un escalier dérobé double l’escalier principal et permettait à Napoléon de relier son bureau à son appartement au premier étage. De même, son bureau mécanique et inventé par les frères Jacob. Il possède des rangements secrets pour faire disparaitre rapidement des documents sensibles.

Le premier étage
- Salon de l’Empereur

- La Chambre de l’Empereur se situe au-dessus de la bibliothèque et de la salle du conseil, afin de pouvoir travaille quand bon lui semblait. Les murs de la chambre sont tapissés d’un tissu blanc. De même, un canapé venant de l’appartement du Grand Maréchal Duroc aux Tuileries et aux pieds du canapé se trouve une peau de tigre. Une copie de l’habit du Premier Consul, exécutée par les élèves de l’école Duperré. L’original se trouve dans les collections de Malmaison.

- Dans la salle voisine, le tableau de David ‘’Le Premier Consul/Bonaparte franchissant les Alpes. Au col du Grand-Saint-Bernard’’ y est exposé. Ce tableau comprend plusieurs versions, ayant à chaque fois des variantes, comme la selle, certaines couleurs.

- La salle de la frise, ancienne chambre de Mlle Avrillion. Une frise entoure la partie haute des murs et est une copie de celle se trouvant à l’hôtel de la rue de la Victoire. D’après les analyses, elle date de vers 1850 d’après les pigments, mais il avait une frise au début du 19ème siècle. Est-ce une rénovation, récréation ? Aucune réponse n’est pour le moment donnée.

- La salle Joséphine : salle regroupant des services de table de l’Impératrice et des œuvres de ses collections personnelles.

- La chambre à coucher de l’Impératrice : créé en 1812 par Berthault, cette chambre comprend un lit orné de cygnes, dans lequel Joséphine est décédée en 1814. A proximité, se trouve son cabinet de toilette où elle s’apprêtait après avoir été coiffée.

- Dans son boudoir, Joséphine craignant les courant d’air, elle s’y tenait régulièrement grâce à un plafond surbaissé, pouvant être facilement chauffé.

Le second étage
Le second étage conserve plusieurs souvenirs de captivité de Napoléon à Sainte-Hélène, comme le masque mortuaire de Napoléon, moulé par François Charles Antommarchi. Antommarchi conserva la partie principale de l’empreinte moulée avec le concours du médecin anglais Burton au soir du 7 mai 1821.

Le Parc
La passion de Joséphine pour les roses vient de son second prénom Rose et a toujours semblait les apprécier. Elle a collectionné les roses en rassemblant des centaines d’espèces et de variétés. Joséphine acquière auprès de Du Pont, un pépiniériste, près de 3.000 pieds entre 1808 et 1809.vElle construit une roseraie, accueillant jusqu’à 250 variétés de roses, en permettant de sauver de l’oubli de nombreux rosiers anciens.

Un cèdre du Liban y est aussi planté.

Un pavillon d’été fut utilisé par Napoléon comme cabinet d’été, avec un aménagement simple, tout autour de la pièce un canapé avec des coussins. Des gravures représentant l’Egypte se trouvaient sur les murs.

Plusieurs monuments se trouvent dans le parc, comme un vase de printemps, une statue de Neptune et un monument à la mélancolie.
Le pavillon des voitures
Dans ce pavillon, à proximité de l’entrée, se trouve des voitures emblématiques de l’histoire Napoléonienne, comprenant aussi des statues de style grec et des écuries.

Le pavillon d’Osiris
Dans ce pavillon, à proximité aussi de l’entrée, se trouve dans une pénombre des objets appartenant à Osiris, restaurateur de château au tournant du 20ème siècle.

Informations pratiques :
Adresse : 12 avenue du Château de la Malmaison, Rueil-Malmaison (92500)
Horaires :
Fermé le mardi
- Dernière entrée 30 min avant le midi et 45 min avant l’horaire de fermeture le soir
- Du 1er octobre au 31 mars :
- En semaine de 10h00 à 12h30 et de 13h30 à 17h15
- Le samedi et dimanche de 10h00 à 12h30 et de 13h30 à 17h45
- Le parc est ouvert en continu de 10h à 18h00
- Du 1er avril au 30 septembre :
- En semaine de 10h00 à 12h30 et de 13h30 à 17h45
- Le samedi et dimanche de 10h00 à 12h30 et de 13h30 à 18h15
- Le parc est ouvert en continu de 10h à 18h30
Comment y aller :
En transports en commun :
- Depuis La Défense (RER A ou ligne 1) : prendre la sortie 5 Calder Miro pour récupérer le bus 258 et s’arrêter à l’arrêt « Le Château » (environ 25 minutes de bus). Traverser la D913 et revenir vers le carrefour. Le château de Malmaison se situe à droite à 300m. Il y a un départ de bus tous les 10 à 15 minutes.
Par la route :
- Depuis La Défense : A14 puis A86 (péage)
- Depuis Porte d’Auteuil : A13 sortie n°5 Vaucresson (sans péage)
- Depuis Boulogne-Billancourt par la D907 puis la D180 en passant par Saint-Cloud (12 km de Paris – 20 min)

Fondateur du Lutèce du Parisien et rédacteur en chef depuis 2009.