La Vallée-aux-Loups fut la demeure de Chateaubriand, où il écrivit les Mémoires d’outre-tombe. Ce site vaut le détour pour découvrir le lieu de vit de l’un des précurseurs du romantisme.
Comment y aller
Attention, chaque lieu à son propre horaire, distinct des autres.
En transport en commun
Avec le RER B, descendre à Robinson et prendre la sortie 1.
Vous avez deux possibilités :
- Prendre un bus, dans les deux cas, l’arrêt de bus se trouve de l’autre côté de la sortie 1
- Bus 14, avec comme arrêt Chateaubriand et continuer dans la rue de Chateaubriand.
- Bus 194, avec comme arrêt Marc Sangnier et prendre la rue Eugène Sinet
- Y aller à pied, prendre la D63 vers le sud. Il faut compter une vingtaine de minutes à pied.
- Prendre la rue Anatole France puis la rue de Chateaubriand
- Ou prendre la rue Eugène Sinet et traverser le jardin de l’Aigle blanc (notre chemin préféré, vous aurez facilement accès à l’Île Verte et au ru d’Aulnay)
En voiture
Un parking se trouve rue de Chateaubriant, il est conseillé de passer par la rue Eugène Sinet.
Qui est Chateaubriand
François-René Chateaubriand (1768–1848) est un écrivain, diplomate et homme politique français, considéré comme l’un des précurseurs du romantisme en France. Il est notamment célèbre pour ses Mémoires d’outre-tombe et son œuvre René, qui expriment le mal du siècle et l’exaltation des sentiments.
Chateaubriand dénonce en 1807, dans sa revue Le Mercure de France, le despotisme de Napoléon et doit s’exilé en dehors de Paris.
Nom du domaine
Le domaine porte de nom de la Vallée-aux-Loups depuis le XVIe siècle. Le domaine est initialement peuplé de cerfs, chevreuils et de sangliers, suivis par des loups. En leur honneur, l’endroit lui laissèrent le nom de la Vallée-aux-Loups.
La maison de Chateaubriand
La maison est construite par André-Arnoult Acloque en 1783.
Chateaubriand acheta cette demeure en 1807 pour environ 20.000 francs. Il y séjourna dans cette maison entre 1811 et 1818, où il a rédigé sa plus célèbre œuvre, les Mémoires d’outre-tombe.
Il transforme sa « maison de jardinier » en demeure bourgeoise, en augmentant sa superficie.
- La partie centrale est construite en 1783 par André-Arnoult Acloque. Chateaubriand rajoute à l’entrée un péristyle néoclassique de marbre soutenu par deux caryatides.
- La partie à droite, construite en 1818 et 1820, par Mathieu Monmorency (tourelle)
- La partie à gauche, construite entre 1860 et 1865, par Sosthènes de La Rochefoucauld (partie en briques)
Au fil de la visite, nous découvrons des peintures, sculptures, et objets d’art permettant de perpétuer le souvenir de l’écrivain.
Au rez-de-chaussée, Chateaubriand ajoute à la façade un péristyle néoclassique de marbre soutenu par deux caryatides. Certaines salles ont été réaménager au fil du temps et ont changé de fonction. Nous pouvons citer :
- La salle à manger (ancien salon au temps de Chateaubriand), cette pièce évoque les soirées données pour les amis de l’écrivain, avec des murs en papier peint marbré blanc et vert, comprenant aussi un poêle en faïence blanche et le portrait de Céleste de Chateaubriand, comprenant du mobilier de style Charles X.
- Le vestibule/grand escalier : entrée de la maison au temps de Chateaubriand, comprenant un escalier à double branche, évoquant celui d’un bateau, peut-être récupéré sur un ancien brick anglais démâté.
- Dans le salon bleu, se trouve une copie du ‘’Portrait de Madame Récamier’’ sur La célèbre méridienne sur laquelle Mme Récamier posa pour le tableau de Jacques-Louis David. L’originale se trouve au musée du Louvre.
Au premier étage, se trouve :
- La chambre de Mme Récamier : antichambre et chambre de Mme Récamier lors de ses nombreux séjours dans la demeure.
- La chambre de Chateaubriand : ancien salon de Céleste et reproduit maintenant le décor de la chambre de Chateaubriand rue du Bac.
- La chambre de l’écrivain : ancienne chambre de l’écrivain et consacrée maintenant aux œuvres écrites pendant sa présence dans les lieux. Cette pièce a été transformé en bibliothèque et rassemble des milliers d’ouvrages, avec de nombreuses lettres autobiographiques.
Le parc se trouve où Chateaubriand créa la tour Velléda et installa son bureau et sa bibliothèque.
A partir de 1817, Chateaubriand rencontre des difficultés financières a dû vendre sa demeure et a eu de multiples propriétaires, dont Mathieu de Montmorency et le docteur Henri Le Savoureux en 1914 et jusqu’en 1967. A cette date, le domaine est vendu au département de la Seine puis en 1987 où le Conseil Général des Hauts-de-Seine racheta le domaine.
Infos pratiques :
- Adresse : 87, rue de Chateaubriand, 92290 Châtenay-Malabry
- Tarifs :
- Hors période d’exposition temporaire : tarif plein : 5 € / tarif réduit (*) : 4 €
- En période d’exposition temporaire : tarif plein : 6 € / tarif réduit (*) : 5 €
- 1er dimanche du mois : gratuit pour tous
- Gratuité sur conditions
- Horaires : Ouverte tous les jours sauf le lundi
- A partir du dernier dimanche d’octobre jusqu’à février : 13h – 16h30
- Mars et octobre : 13h – 18h
- Avril à septembre : 13h – 18h30
- Week-end : 10h – 12h et l’après-midi selon les horaires ci-dessus
La Parc
Même, si Chateaubriand a dû s’exiler hors de Paris suite à des critiques envers Napoléon, il avait une passion commune avec Joséphine de Beauharnais, qui l’a botanique. Elle créa un parc au sein du Château de Malmaison. Mais le Château de Malmaison est une autre histoire.
La demeure de Chateaubriand est indissociable du parc qui se trouve autour. Ce parc fait 14 hectares. Il est féru de botanique et il plantât de nombreuses essences exotiques, pour se remémorer ses différents séjours à l’étranger. Il y a un cyprès chauve de Louisiane, un cèdre du Liban, un platane de Grèce, catalpa, magnolia à fleurs pourpres, tulipier, etc, …
Chateaubriand créa la tour Velléda et installa son bureau et sa bibliothèque.
Infos pratiques :
- Adresse : 87, rue de Chateaubriand, 92290 Châtenay-Malabry
- Tarif : gratuit
- Horaires :
- A partir du dernier dimanche d’octobre jusqu’à février : 9h-17h
- En mars : 9h-18h
- D’avril à septembre : 9h-19h
- En octobre : 9h-18h
L’arboretum
Composé initialement comme un jardin à la française, le jardin a évolué au cours du 19e siècle, en le transformant en jardin anglais, suivant les goûts de l’époque en matière paysagère. En 1890, les pépinières Croux investissent le domaine et utilisent le parc en devenant des terrains de production horticole. A l’intérieur du parc coule le ru d’Aulnay.
Les arbres centenaires remarquables sont issus de cet héritage, comme le cèdre bleu pleureur de l’atlas ou le chêne à feuilles de murine.
Infos pratiques :
- Adresse : 102 rue de Chateaubriand, 92290 Châtenay-Malabry
- Tarif : gratuit
- Horaires :
- De novembre à février : 10h-17h
- Mars : 10h-18h
- D’avril à septembre : 10h-20h
- Octobre : 10h-18h
L’Île Verte
L’histoire comme dans les années 1820, quand la famille Blot achète 22 parcelles pour les réunir en propriété, construisant une maison de villégiature en 1826.
En 1852, Jules Barbier rachète la moitié de la propriété comprenant la maison et ses dépendances.
Dans les années 1940, la propriété est abandonnée, mais Jean Fautrier (peintre et sculpteur) lors d’un séjour à la clinique du docteur le Savoureux (actuelle maison de Chateaubriand), s’y installe en magnifiant le côté ensauvagé du lieu.
Le nom L’Île Verte vient d’une peinture réalisée par Fautrier en 1958. Ce nom est donné suite à l’hommage rendu par le propriétaire du site à la suite du décès de Fautrier le jour de son mariage en juillet 1964.
La maison est aujourd’hui fermée et aucune activité n’a lieu à l’intérieure.
Aujourd’hui, le jardin est ouvert au public et celui-ci peut découvrir un jardin d’artiste avec une végétation débordante, dans une atmosphère romantique. De même, il y a dans l’étang se trouve une petite île, une serre, un bassin aux lotus, un jardin clos avec une fontaine et des bambous.
Infos pratiques :
- Adresse : 34, rue Eugène-Sinet, 92290 Châtenay-Malabry
- Tarif : gratuit
- Horaires :
- De novembre à février : 10h-17h
- Mars : 10h-18h
- D’avril à septembre : 10h-20h
- Octobre : 10h-18h
Le ru d’Aulnay
Le ru d’Aulnay est un ruisseau de 3,7 km, dont les eaux sont issues de la source du chemin du Loup-Pendu. Elles irriguent toujours le Val d’Aulnay, avec d’autres sources.
Le ru d’Aulnay est un ruisseau traversant sur une distance d’un kilomètre entre le Parc et l’arboretum.
Le ru d’Aulnay et le rue de Châtenay, alimentent le réseau hydrographique et le Grand Canal du Parc de Sceaux. Les deux rus rejoignent la Bièvre à Antony.
Un ru est une ancienne dénomination hydrologique de petits ruisseaux aménagés par l’homme.
Fondateur du Lutèce du Parisien et rédacteur en chef depuis 2009.
