Dans les pas de Le Corbusier en Île de France

Le Corbusier (1964)

Le Corbusier est un architecte suisse, naturalisé français en 1930. Il a réalisé plusieurs œuvres architecturales en France et dans le monde. Il collabore régulièrement avec son cousin Pierre Jeanneret.

Ici nous faisons que la liste des bâtiments franciliens.

Œuvres architecturales

Bâtiments disparus

  • Pavillon de l’Esprit Nouveau : Construit au pied du Grand Palais en 1925 pour l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes (Paris). Le pavillon est une « cellule » d’immeubles-villas construite comme si il se trouvait à 15 m au-dessus du sol, composé de 2 diorama de 100m². La direction des Services d’Architecture de l’exposition fut opposée au projet et mit des palissades pour empêcher son accès, il fallut la présence du Ministre des Beaux-Arts (1925), M. de Monzie pour les faire tomber. Une réplique fut réalisée à Bologne (Italie) en 1977 par Glauco Gresleri, Giuliano Gresleri et Jose Oubrerie.
Pavillon de l’Esprit Nouveau
  • Pavillon Nestlé pour la foire de Paris de 1928, construit en 1927 à la Porte de Versailles, Parc des Expositions. Fut conçu principalement par Pierre Jeanneret. Le bâtiment possède une ossature métallique revêtus de tôle. Les façades et les aménagements intérieurs sont en plaques de verre ou en bois poncé.
Pavillon Nestlé

A Paris

Dans le 13e

  • Cité de refuge de l’Armée du Salut, rue Cantagrel : a été conçu et construit en 1933 et a gardé sa fonction initiale servant à l’accueil, à l’hébergement et à la réinsertion sociale des plus démunis.
Cité de refuge de l’Armée du Salut
  • Maison Planeix, du 24bis au 26bis boulevard Masséna : construite entre 1925 et 1928 avec son cousin Pierre Jeanneret pour le sculpteur funéraire et peintre Antonin Planeix.
Maison Planeix
  • Palais du Peuple de l’Armée du Salut, 29 rue des Cordelières : comme pour la Cité de refuge, le bâtiment servant à l’accueil, à l’hébergement et à la réinsertion sociale des plus démunis.
  • Aménagement de la péniche Louise-Catherine de l’Armée du salut, Paris (Seine) : la péniche a été fabriqué comme un chaland en béton armée, construite en 1919 sous le nom de Liège. La famille de Polignac demanda à Le Corbusier de la rénover et y installa 160 lits et autant de casiers avec une salle à manger, des cuisines, deux appartements et « un jardin suspendu sur le dessus de la péniche », notait Le Corbusier. Et le Louise-Catherine ouvre ces portes entre janvier 1930 et jusqu’en 1994. Malheureusement, la péniche coula en février 2018.
Péniche Louise-Catherine

Dans le 14e

  • Pavillon du Brésil à la Cité internationale universitaire de Paris, le gouvernement brésilien a commandé en 1952 à l’architecte Lucio Costa, la réalisation d’un pavillon de 90 chambres. Lucio Costa demande à Le Corbusier de développer son esquisse. Le Corbusier assisté d’André Wogensky donne à l’ensemble un caractère « Brutaliste ». Mais ne satisfait par Lucio Costa, qui accepte les plans mais refuse la paternité du bâtiment. La construction du bâtiment commença en 1957 pour être inaugurée en juin 1959. Le pavillon du Brésil reprend les grandes lignes du pavillon Suisse. Il repose sur 7 portiques massifs en béton, et composé d’une barre d’habitation de 5 étages dont la façade est traitée en loggias colorées. Au rez-de-chaussée comprend le hall d’accueil, le théâtre, et de services annexes. Le pavillon fut rénové en 1999.
Pavillon du Brésil
  • Pavillon Suisse de la Cité internationale universitaire de Paris : construit entre 1931 et 1933, conçu avec Pierre Jeanneret. Le Corbusier met en pratique sa théorie « des 5 points d’une architecture nouvelle » : pilotis, plan lièvre, toit-terrassé, façade libre, fenêtre en bandeau, précurseur des « Cités radieuses ». Le pavillon fut financé par le gouvernement suisse et des subventions privées. Le pavillon comprend 50 chambres exposées au sud, équipée de fenêtres coulissante. Le pavillon est un grand bloc rectangulaire de 4 étages porté par 6 pilotis en béton. Le hall d’entrée en laissé libre, le « salon courbe » reçoit du mobiliser conçu par Charlotte Perriand, elle conçoit aussi les mobiliers des chambres.
  • Maison-atelier du peintre Amédée Ozenfant, 53 avenue Reille : première oeuvre de Le Corbusier à Paris pour le peintre Amédée Ozenfant, créé avec son cousin Pierre Jeanneret. Un escalier en spirale mène au 1er étage. A l’origine, le toit était composé de 2 sheds vitrés et orienté vers le nord mais un toit terrasse les a remplacés. L’atelier occupe l’équivalent du 2nd et 3ème étages avec des bow-windows.
Maison-atelier du peintre Amédée Ozenfant

Dans le 16e

  • Maison La Roche, 10 square du Docteur-Blanche : maison construite avec son cousin Jeanneret entre 1923 et 1925. La maison fut commandée par le collectionneur Raoul Albert La Roche, et est conçue pour abriter sa collection d’œuvres cubistes et puristes.
Maison La Roche
  • Maison Jeanneret, 8 square du Docteur-Blanche, maison voisine de celle de La Roche, La Corbusier utilise le concept du plan retourné, où qui renverse l’emplacement des espaces.
Maison Jeanneret
  • Début de construction de l’immeuble Molitor au 24 rue Nungesser et Coli à la limite entre Boulogne-Billancourt et le 16e arrondissement de Paris. Le Corbusier y habite avec Yvonne dès 1933 l’appartement et l’atelier privé jouxtant la terrasse. La visite de l’appartement a été réalisé en mars 2020.

Dans les Hauts-de-Seine

Boulogne-Billancourt

  • Maison Cook, 6 rue Denfert-Rochereau : maison construite en 1924. Le Corbusier conçoit cette maison de façon inversé où le rez-de-chaussée est libre et la réception est au sommet de la maison. Un toit terrasse permet d’admirer le bois de Boulogne.
Maison Cook
  • Villa Ternisien, 5, allée des Pins, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), sur un terrain difficilement bâtissable, Le Corbusier réalise en 1927 une villa pour le peintre Paul Terniesen. En 1932, le peintre la cède pour la réalisation d’un immeuble. La villa fut presque entièrement détruite et seul la pointe du rez-de-chaussée fut conservée de la villa.
Villa Ternisien
  • Maisons-ateliers Lipchitz et Miestchaninoff, respectivement 9, allée des Pins et 7 rue des Arts : à l’origine, 3 maisons d’artistes devaient être réalisé pour les sculpteurs Jacques Lipchitz, Oscar Miestchaninoff et Victor Canale mais ce dernier se retira. La composition semble tronquée à la suite au retrait d’un des artistes. La passerelle qui devait relier les villas de Miestchaninoff et de Canale, dont le spectaculaire cylindre d’angle abritant l’escalier n’aboutit finalement sur rien. Les 2 villas ont un vaste atelier ouvert sur rue et une habitation à l’étage ouvrant sur un jardin commun. La rue est fermée par un portail de chaque côté et les villas sont inaccessibles.
  • Immeuble Molitor : voir section Paris 16e, dont une des façades se situe à Boulogne-Billancourt.

Neuilly-sur-Seine

  • Les maisons Jaoul (A et B), 81bis et rue de Longchamp, construites entre 1953 et 1955, comprend 2 maisons, d’une surface de 300 m² avec 2 expositions différentes. La maison A fut construite pour les parents et la maison B fut construite pour leurs enfants. Les maisons sont construites en briques et béton avec des voûtes et des murs porteurs.
Maisons Jaoul

Vaucresson 

  • Villa Stein appelée aussi « Les Terrasses », 17, rue du Professeur Pauchet, construite en 1927. La maison est supportée par des poteaux disposés à équidistance de 5 m et 2,5 m sans se soucier du plan intérieur. Les murs dans les étages ne servent qu’à séparer et cloisonner les différentes pièces et ne sont pas porteurs. Le jardin se situe sur le toit de la villa.
Villa Stein
  • Villa Besnus (ou maison Ker-Ka-Ré), 85 boulevard de la République, première villa construite par Le Corbusier. Cette maison permettait de créer les prémisses procédées de construction, des solutions constructives des toitures, des encadrements de fenêtres ou des corniches. Découverte du plan libre où la salle de bain pouvait se trouver au milieu de la maison.
Villa Besnus

Dans les Yvelines

Poissy

  • Villa Savoye, 82, rue de Villiers, villa construite entre 1928 – 1931. La maison est divisée en 3 parties. Le rez-de-chaussée fut surélevé pour permettre aux propriétaires initiaux de pouvoir garer leur voiture sous la maison et les pilotis fut espacé de 4,75 m. Le 1er étage concerne les espaces de vie, un vaste bow-window parcours l’étage. La 3e partie est un toit-terrasse.
Vila Savoye, north east corner

La Celle-Saint-Cloud

  • Maison de week-end Henfel, 49, avenue du Chesnay, construite en 1934. Maison située derrière des arbres et haute d’à peine 2,6 m, avec des matériaux très traditionnels.
Maison de week-end Henfel

Ci-dessus, la carte des bâtiments conçus par Le Corbusier à Paris et en Île-de-France :


A propos Alexandre

Fondateur du Lutèce du Parisien et rédacteur en chef depuis 2009.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.