Des fouilles préalables à la reconstruction de la flèche de la tour nord ont été réalisés et des sépultures ont été mis à jour.
Démontage de la flèche de la tour nord
Dans les années 1830 – 1840, la foudre puis de violentes tempêtes provoquent des dégâts, dont de nombreuses fissures, dans la tour.
Il fut décidé de démonter la flèche pour la reconstruire par la suite. Mais des projets, considérés comme plus prioritaires, retarde et annule sa reconstruction.
Travaux préparatoires
Avant de commencer la reconstruction, il faut consolider les fondations médiévales en injectant une forte quantité de béton.
Mais avant toute intervention, l’Inrap, avec l’aide du département de Seine-Saint-Denis et la ville de Saint-Denis, doit réaliser des fouilles archéologiques préventives.
Emplacement important
La basilique Saint-Denis a la particularité d’accueillir une richesse remarquable. Lieu légendaire de sépulture de Saint-Denis au IIIe siècle, puis un cimetière mérovingien et enfin une nécropole de 43 rois et 32 reines de France, allant de Dagobert 1er à Louis XVIII. Sur une emprise de 430 m², les archéologues ont trouvé 211 sépultures en quelques mois.
Certains sarcophages mérovingiens et carolingiens ont des gravures finement sculptées.
Les fouilles ont permis de mettre à jour des vestiges de bâtiments antérieurs d’époque mérovingienne et carolingienne, comme des chapiteaux romans réemployés en parements de paroi au XIIe siècle. L’occasion de retracer sur près d’un millénaire l’évolution architecturale de la basilique Saint-Denis.
L’ADN à la rescousse
Des prélèvements ADN ont été effectués pour établir d’éventuelles liens de parenté des morts ou si il y avait des maladies.
L’université d’Harvard a sollicité les archéologues pour suivre l’évolution génétiques de la peste justinienne (milieu du Vie siècle).
Fondateur du Lutèce du Parisien et rédacteur en chef depuis 2009.
