5 bonnes raisons d’aller À la rencontre du Petit Prince

Depuis le 17 février 2022, l’exposition À la rencontre du Petit Prince a ouvert ses portes au musée des Arts décoratifs. L’occasion de revenir sur la genèse de ce conte universel mais aussi d’en découvrir un peu plus sur l’auteur qui se cache derrière. Un rendez-vous à ne pas manquer, on vous explique pourquoi.

1. Pour admirer des dessins féériques

C’est bien grâce au dessin que le pilote et le Petit Prince se rencontrent, avec cette phrase mythique : s’il-vous plaît… dessine-moi un mouton !

Si dans le livre, le pilote dit n’avoir plus dessiné depuis l’âge de 6 ans, pour Saint-Exupéry, il en est tout autre. Cet art, transmis par sa mère Marie, il l’exprime depuis son plus jeune âge. Sur les dizaines de lettres exposées, en particulier celles adressées à sa mère, on retrouve des petits croquis griffonnés dans tous les recoins.

Tout le parcours est rythmé par des esquisses et des aquarelles de l’artiste, des dessins poétiques qui posent le décor de son œuvre. On peut y admirer des croquis préparatoires, sur lesquels on entrevoit les premiers traits du Petit Prince, mais aussi les aquarelles du manuscrit original et bien entendu, des inédits.

Le chien Black, bondissant. 1921, Casablanca
2. Pour aller à la rencontre d’Antoine de Saint-Exupéry

Connu et reconnu dans le monde entier pour son conte intemporel et universel, Antoine de Saint-Exupéry était aussi un pilote chevronné. Au fil de l’exposition, on découvre ses prouesses d’aviateurs ainsi que l’auteur derrière le Petit Prince, celui qui écrivit de nombreux autres textes littéraires inspirés de sa vie de pilote, dont Vol de nuit, qui remporta le prix Femina en 1931. L’occasion de faire le lien entre les différentes facettes de cet homme qui, aussi bien dans le domaine de l’aviation que dans la littérature, a toujours été mû par un idéal humaniste.

3. Pour visiter les coulisses de la création du conte

Les expériences vécues par Saint-Exupéry ont profondément nourrit son imaginaire et son œuvre, en particulier sa vie de pilote. L’exposition met notamment en lumière son accident d’avion en 1935 en Égypte, lorsque qu’il percute une dune dans le désert de Libye. Alors que ses provisions sont épuisées, il décide d’aller chercher de l’aide et se met à marcher vers l’Est. Sur son chemin, il croise des renards des sables avant de faire la rencontre des Bédouins qui lui sauveront la vie 3 jours plus tard.

On peut également évoquer cette planète toute sèche, pointue et salée, sans doute inspirée par la Cordillère des Andes, en Amérique du Sud, qu’il a survolée à la fin des années 20. C’est d’ailleurs sur ce continent qu’il rencontre sa femme Consuelo, qui vivait dans un pays « plein de volcans »… On vous laisse faire le rapprochement.

4. Pour lire entre les lignes du Petit Prince
Différentes éditions du Petit Prince en diverses langues

Le Petit Prince est un ensemble de réflexions sur les « choses sérieuses ». Il amène le lecteur capable de lire entre les lignes à se demander : que sont les choses sérieuses ? Les choses sérieuses des uns sont-elles celles des autres ? Les choses sérieuses des adultes ont-elles plus de valeur et d’importance que celles des enfants ?

C’est parce qu’il suscite tant d‘interrogations et de réflexions que l’on se demande à qui s’adresse le Petit Prince. Aux enfants ? Aux adultes ? À tous ? Cette dernière proposition semble la plus probable. C’est en tout cas ce que laisse à penser l’exposition. Grâce à des éclairages passionnants, elle permet d’entrevoir au-delà de la prose de Saint-Exupéry les grands thèmes évoqués dans le récit comme la mort, la mélancolie ou encore l’amour.

Dès thèmes poétiques et universels qui font du Petit prince un conte sans frontières spatio-temporelles. Rappelons d’ailleurs qu’à l’heure actuelle, le livre a été traduit dans près de 500 langues et dialectes.

5. Pour retomber en enfance

L’exposition donne aussi l’occasion de découvrir des scènes écartées du livre, notamment plusieurs métiers des chapitres consacrés au tour des planètes. Le marchand, le chasseur de papillons, la danseuse et l’aiguilleur font partie des recalés du manuscrit final. À travers ce-dernier, Saint-Exupéry avait souhaité illustrer la vanité des voyages et de l’éloignement, qu’il oppose au vrai dépaysement : le voyage intérieur. Il déplorait que la démocratisation des transports ait rendu l’ailleurs accessible, coupant ainsi court à l’imaginaire. Un exemple qui n’est pas sans rappeler l’attachement de Saint-Exupéry à l’enfance, période aux joies simples et à l’imagination foisonnante.

L’exposition amène incontestablement le visiteur à se questionner sur l’essentiel, sur son essentiel et rappelle à quel point il est important de laisser s’exprimer un peu plus souvent l’enfant qui sommeille en nous…

…Vous savez, celui encore capable de s’émerveiller.

L’exposition À la rencontre du Petit Prince fermera ses portes le 26 juin prochain, alors ne tardez pas à prendre vos billets ! Notre conseil : relisez le conte avant votre visite.

Céline Coelho

Informations pratiques

À la rencontre du Petit Prince

17 février – 26 juin 2022

Musée des Arts Décoratifs

Temps de visite : env. 1h20-1h30

Informations et réservations sur :

https://madparis.fr/A-la-rencontre-du-petit-prince


A propos Céline Coelho

Rédactrice digital nomade, écrit pour le blog depuis 2019.

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