Interview d’Oriane

Oriane, blogueuse en fauteuil, nous raconte son parcours, ces découvertes et sa capacité à réaliser des sorties malgré son handicape. Blog Paris est une fête en fauteuil !!!!

Est-ce que vous pouvez vous présenter ?

Je m’appelle Oriane, j’ai fait une école de pharmacie, à Chatelet Malabry. A la fin de ma 4ème année, j’ai cumulé étude et travail en pharmacie. Cela n’a pas durée du fait que mon employeur a vendu son officine. Cela m’a donnée l’occasion de réaliser ma thèse, en faisant que ça pendant un moment, en prenant un peu plus de temps.

Pendant cette période, cela m’a permis de faire le point sur ce que je voulais faire pour plus tard. A savoir si je rester dans le domaine de la pharmacie ou si je partais sur d’autres voies.

Et surtout savoir ce que j’aillais vraiment faire de ma vie donc je me suis un peu accordé un peu de temps sympathique. Cela m’a permis aussi de m’épanouir encore et donc j’en ai profité pour comme j’avais dit temp libre j’ai fait pas mal de sorties.

Je sortais régulièrement aux restaurants ou aller à des concerts, j’avais une vie sociale très très remplie et c’est le cas encore maintenant.

Qu’est-ce qui t’as poussé à créer le blog PEUFEF ?

Avec toutes ces sorties, mes connaissances m’ont demandé la raison pour laquelle je ne créée pas un petit guide ou de sortie parisienne tout ça en rapport au fauteuil.

Pour moi, l’important, c’est de garder le coté fille parisienne, tout en mettant le fauteuil en premier et en avant. Pour moi c’est juste une fille qui aime sortir avec son propre moyen de transport, avec ces quatre roues.

Au début, quand je prenais d’idées comme ça en me disant que cela pouvait être sympa. Finalement, l’idée a commencé à germer en moi et je me suis dit le plus simple c’est de de me lancer. J’ai trouvé un blog qui était sympa. Je l’ai lancé un soir, très tard dans la nuit. Et l’aventure à commencer comme ça.

Le blog s’adresse à tout le monde d’abord, la plupart des gens peuvent si retrouver, avec des choses qui leurs plaisent, tout en rajoutant des éléments ultra pratiques et qu’on ne retrouve pas forcément sur internet, par rapport à mon expérience de côté pratique, comme les théâtres les Grand Palais les particuliers et en fait j’ai mis des informations que j’aurai aimé trouver pour les personnes en fauteuils.

Comment trouvez-vous et choisissez-vous les sorties que vous réalisez ?

Pour les concerts, je regarde généralement deux fois par an, à peu près début septembre puis en décembre/janvier pour faire un genre de planning sur tout le mois et c’est difficile d’avoir des classes de concerts pas trop au dernier moment.

Je regarde les places de concerts qui m’intéresse, avec des salles qui ont une bonne programmation et puis je me fais un planning. J’ai fait le lac des Cygnes, l’année dernière, par exemple.

Après pour ce qui est restaurants, il y a beaucoup de bouches à oreilles. J’ai envie de tester des adresses et de tester les adresses de chef. En fait, je suis très gourmande et j’adore la cuisine. J’aime aussi tester les chefs qui ont des petites brasseries, avec des petits concepts un peu moins chers mais tout ça j’aime bien. Il y aussi les box ou restaurants bons plans comme le site internet La Fourchette. De même, j’essaie de réaliser aussi des plannings en fonction de la saison et de programmer ça. J’ai tendances à organiser quand j’ai du temps et aussi quand je le fais avec des amis.

Généralement, je contacte le lieu où je souhaite aller pour vérifier l’accessibilité des personnes à mobilité réduite, certains lieux sont encore inaccessibles.

Fais-tu partie d’une association ?

J’ai rencontré le fondateur d’un site Jacques Greille, qui en fait c’est une association qui a monté un site internet et c’est collaboratif. C’est-à-dire que tous les gens peuvent renseigner les lieux accessibles. Et petit à petit, cela va prendre de l’ampleur.

Il y a eu une action dernièrement et cela a permis de regrouper des gens sur une journée et de trainer dans un quartier, le 3ème, et par équipe de 2-3 de faire une rue et d’aller voir chaque commerçant de renseigner les lieux et d’avoir une action associative. Cette initiative est de trouver des lieux accessibles en PMR.

On rentre les informations de chaque boutique, avec la hauteur des marches, l’accueil. Et petit à petit, cela va prendre de l’ampleur.

Je suis bien entourée, avec plein d’amis, avec un fauteuil assez léger, maniable et pas très lourd et donc au final, on peut presque toujours y arriver. Je ne m’interdis pas de sortir pour telle et telle chose.

Finalement, cela dépend des gens, dont certains ont des handicaps assez lourds avec des gros et lourds fauteuils et là l’accessibilité pose problème parce que si il y a une hauteur de 3 à 5 cm il peuvent pas monter.

Les mentalités ont un peu évolué là-dessus il encore beaucoup de travail. Certaines villes, comme Grenoble, mettent en avant l’accessibilité.

Un petit avantage est l’effet coupe fil dans certains lieux, par exemple à Beaubourg, il y a une queue à l’extérieur puis une autre devant le guichet des billets, il faut être patient.


A propos Alexandre

Fondateur du Lutèce du Parisien et rédacteur en chef depuis 2009.

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