À la découverte du jardin d’agronomie tropicale de Paris

Le jardin d’agronomie tropicale est un jardin expérimental ouvert pour l’exposition coloniale de 1907 et se situe dans l’Est du Bois de Vincennes.

Porte d’Amman
Les Expositions Coloniales

L’objectif de ces expositions coloniales sont des événements, réalisés entre la fin du XIX et jusqu’au milieu du XXe siècle, pour permettre aux populations métropolitaines de connaitre avec des reconstitutions des environnements naturels et des monuments d’Afrique, d’Asie ou d’Océanie. La majeur de ces expositions se sont tenues en Europe.

Mais ces expositions étaient encrées dans leurs époques, où certaines pratiques pouvaient avoir lieu, comme des zoos humains.

Exposition Coloniale de 1907

Le jardin d’essai colonial est créé en 1899 pour coordonner des expériences agronomiques pour permettre de transplanter certaines espèces de végétaux d’une colonie vers une autre, avec une période d’acclimatation dans les serres à Paris.

L’Exposition Coloniale de 1907 est la 4ème exposition coloniale réalisée en France, elle se déroule de mai à octobre 1907. Près de 2 millions de personnes ont visité le jardin pendant son ouverture, et occupe environ 6,5 ha, dont 4,5 ha sont ouverts au public.

Le jardin d’essai colonial est transformé pour abriter cinq « villages » de l’exposition coloniale : villages indochinois, malgache, congolais, ferme soudanaise et un campement touareg.

En 2003, le site a été racheté par la mairie de Paris au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement).

Dès l’entrée du jardin, se trouve la porte d’Amman ou porte chinoise en bois rouge et or, mais dénuée de ses personnages déposés en 2011 car fragilisés par le temps.

Les pavillons

Plusieurs pavillons existent encore mais dans des états divers, allant au bâtiment rénové, à l’état de délabrement varié voir tout simplement détruit. Une partie des pavillons ont été utilisé par la suite, comme lieu d’entreposage, de lieu de vie, ou comme bureau ou laboratoire par le Cirad.

  • L’esplanade du Dinh
  • La maison de la Cochinchinoise ou Temple du souvenir Indochinois : le bâtiment d’origine a été réalisé pour l’exposition coloniale de Marseille. Elle est la réplique d’un bâtiment traditionnel de Dinh ou maison commune d’un village de la province de Thủ Dầu Một, en Cochinchine. En 1920, elle devient officiellement le temple du souvenir Indochinois. Mais en avril 1984, le temple est pillé et incendié. En 1992, un nouveau temple est édifié sur l’esplanade de Dinh.
  • Pavillon de la Tunisie, a abrité des collections d’arts et d’artisanats.
  • Pavillon de l’Indochine
  • Pavillon de la Guyane, a abrité des bois précieux.
  • Pavillon de La Réunion, construit à l’origine pour l’Exposition Universelle du Trocadéro
  • Pavillon du Maroc, a abrité l’Ecole Nationale Supérieure d’Agriculture Coloniale (ENSAC), créée en 1902. Après plusieurs fusions d’établissements et de changement d’orientation, l’école est devenue Institut national d’enseignement supérieur pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.
  • Pavillon du Congo : pavillon réalisé pour l’exposition coloniale de Marseille. A abrité une collection d’objet et de produits venant d’AEF (Afrique-Equatoriale de France). Il a été détruit par un incendie en 2004, seules les fondations restent.
Les monuments aux morts

Pendant la 1ère Guerre Mondiale, un hôpital a été construit pour soigner plus de 4.800 soldats, mais a fermé en mai 1919, pour être démoli par la suite. Une plaque indique son emplacement.

Plusieurs monuments ont été dressé à la suite de la Première Guerre Mondiale, pour les Indochinois, pour les soldats « Noirs » (sic), pour les troupes coloniales, pour les Malgaches et un Stūpa pour les Cambodgiens et Laotiens.

Les serres

Les serres des marques de chocolat Menier et de café Hamel ont été installé initialement au Trocadéro en 1900 et elles furent transférées à leurs emplacements à la fin de l’exposition.

Les curiosités

Plusieurs curiosités existent au sein de ce jardin. Comme les deux ponts, Khmer et Tonkinois, le piège à tigres ou le Pagodon, tronqué de son chapeau.

Pour y aller :
  • 45 bis, avenue de la Belle-Gabrielle, Paris XIIe.
  • Ouvert tous les jours.
  • Accès : RER A Nogent-sur-Marne

Le jardin d’agronomie tropicale de Paris


A propos Alexandre

Fondateur du Lutèce du Parisien et rédacteur en chef depuis 2009.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.