Trois balades insolites à Paris

Paris est une ville dans laquelle il est difficile de s’ennuyer quand on vient la visiter ! Musées, églises, monuments symboliques… La liste des endroits à ne pas louper est longue. Si vous souhaitez cependant vous éloigner des quais de Seine, des jardins du Louvre ou de la Tour Eiffel, on vous fait découvrir quelques sentiers battus et lieux insolites à admirer. À vous d’aiguiser votre curiosité et de suivre vos envies, on vous guide !

Les statues de la Liberté

Pas la peine de prendre un billet d’avion pour New-York ! La belle dame américaine doit d’ailleurs sa création à l’œuvre de deux Français. Passons, si vous appréciez les sculptures, vous pouvez vous amuser à admirer les 6 statues de la Liberté parisiennes :

  • La plus connue est située sur l’Île aux Cygnes, dans le 15ème arrondissement, elle a été placée de manière à faire face à sa grande sœur américaine à New-York, cette petite version date de la même période que l’originale.
  • Vous trouverez une statue de la Liberté en bronze, de 2,85m de hauteur dans le jardin du Luxembourg. Cette réplique est présente depuis 2013.
  • Le Musée d’Orsay accueille la réplique originale de la statue actuellement visible au jardin du Luxembourg. Elle se trouve au début du parcours du musée, presque comme si elle tenait à accueillir les visiteurs.
  • Le musée des Arts et Métiers accueille deux répliques de la petite dame de fer. La première est située à l’intérieur du musée, dans l’ancienne église, à l’échelle 1/16. Cette statue est la version la plus originale de toutes, version américaine comprise : c’est celle qu’Auguste Bartholdi utilisera pour réaliser la version offerte aux États-Unis et actuellement placée sur la Liberty Island, au Sud de Manhattan. Une deuxième statue de la Liberté sera installée à l’extérieur, sur le parvis, avec l’aide de Gustave Eiffel, en 1881. L’ingénieur français la réalise en prenant pour modèle la première version présente à l’intérieur du musée.
  • Enfin, une dernière statue est cachée à Paris, sa taille minuscule en fait un secret bien gardé ! Vous aurez peut-être la chance de l’admirer en vous rendant dans le 6ème arrondissement, place Michel Debré. Vous serez accueilli(e) sur la place par une statue de centaure réalisée par César entre 1982 et 1985, la drôle de petite dame est cachée sur le torse de la créature, elle ne mesure que quelques centimètres, sortez vos lunettes !
La Petite Peinture

Si cette promenade n’est plus tellement secrète, elle séduit toujours les promeneurs qui l’empruntent. Cette ligne de chemin de fer mesure plus d’une trentaine de kilomètres et fait le tour de Paris. La Petite Ceinture est créée en 1852 pour relier les différentes gares parisiennes et faciliter le passage des trains de marchandises, elle servira ensuite au trafic de passagers avant de perdre de sa superbe avec l’arrivée du métro parisien. Aujourd’hui, la SNCF reste propriétaire de la Petite Ceinture et certains tronçons sont utilisés pour la circulation de certains trains ou RER. Si certains tronçons sont interdits au public, d’autres permettent de se balader ou de flâner dans un lieu plutôt atypique. Aujourd’hui certaines parties ont été réhabilitées en jardins en divers endroits dans Paris. Une dizaine de passages sont désormais accessibles depuis 2007.

Le plus long tronçon se situe dans le 12ème arrondissement entre la rue de Charenton et l’avenue de Saint-Mandé (1,67 km). Vous profiterez d’une jolie traversée dans le 15ème arrondissement et prendrez de la hauteur sur 1,5 km. Le tronçon du 16ème arrondissement est également intéressant et livre un véritable écrin de verdure en plein milieu d’immeubles haussmanniens. N’ayez pas peur d’explorer les tronçons les plus proches de chez vous ou les plus cachés …

Le plus ancien graffiti de Paris

La pratique du graffiti n’est pas si nouvelle ! En plein cœur de Paris, place des Vosges, une inscription indique « 1764 NICOLAS », vous pourrez l’observer sur l’arcade extérieure du pilier situé entre les numéros 11 et 13 de la place des Vosges. L’Histoire raconte que l’auteur du graffiti ne serait autre que l’homme de lettre Nicolas-Edme Restif de la Bretonne, célèbre pour son amour pour les histoires galantes. Cet excentrique français du XVIIIème siècle recevra même le surnom, non-officiel, de « Griffon » puisqu’il avait l’habitude de s’armer de clés et de fers pour graver ses inscriptions nocturnes sur les murs de Paris. L’écrivain aurait gravé plus d’une centaine de graffitis sur les murs de l’Île Saint-Louis pour déclarer son amour pour la fille de sa logeuse. Toutes ses traces ont malheureusement disparu et le seul graffiti de l’auteur encore visible de nos jours est l’inscription de la place des Vosges. Si vous passez dans le quartier, la prochaine fois, amusez-vous à retrouver cette inscription et revivez un morceau de l’Histoire parisienne qui a traversé le temps !

Béatrix Benoist d’Anthenay


A propos Béatrix Benoist d'Anthenay

Rédactrice digital nomade, écrit pour le blog depuis 2019.

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