Philomène, une globe trotteuse parisienne

Philomène nous a partagé avec nous son quotidien de globe-trotteuse à l’ère du Covid-19.

1. Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Philomène, 42 ans et j’ai un master 2 en management des organisations culturelles.

2. Que fais-tu dans la vie ?

Ma profession actuelle n’a aucun rapport avec mes études. Après avoir travaillé pendant longtemps dans l’industrie musicale, j’ai décidé de me consacrer à 100% à mon blog de voyages (https://www.globe-trotting.com) il y a 7 ans. Malgré tout, mes longues études m’ont permis de connaître les rouages de la gestion d’entreprise et d’être confiante dans le fait de créer ma propre structure.

Blogueuse voyage, voilà une profession que l’on idéalise beaucoup, sûrement par fantasme et manque de connaissance. Bien sûr, je voyage mais je passe la majorité de mon temps à améliorer le SEO de mon site pour que mes articles soient bien référencés sur Google, à communiquer sur les réseaux sociaux, à gérer les affiliations et à trouver de nouveaux partenariats. C’est un travail très prenant, où il faut tout à la fois savoir écrire, communiquer et gérer une plateforme web au quotidien. C’est également un milieu très concurrentiel où il ne faut pas compter ses heures (environ 70h par semaine) pour avoir une chance d’en vivre.

La crise du Covid-19 a été une période très incertaine pour tous et les blogueurs voyage ont bien évidemment été touchés de plein fouet. L’industrie du tourisme mondial et national s’est arrêtée du jour au lendemain et, en tant qu’indépendants, nous avons peu de sécurité. Une fois le choc passé, ce temps suspendu nous a permis à tous de faire un travail de fond, de nous pencher davantage sur la technique de nos plateformes, d’écrire nos reportages en attente. Nous avions tous l’habitude du télétravail, qui est quotidien pour nous. Par contre, l’arrêt des voyages a été plus compliqué à vivre, d’autant plus que nous n’avions aucune date de réouverture des frontières. Aujourd’hui, je suis plus sereine. Le tourisme reprend lentement et les lecteurs sont avides de voyages en France, ce qui ouvre de nouvelles perspectives.

Je travaille toujours depuis mon domicile. Une fois mon fils déposé à l’école, je bois un café en terrasse et organise le découpage de ma journée. Ensuite, je rentre et m’installe à mon bureau jusqu’à la sortie de l’école. Je termine généralement mes articles le soir quand mon fils est couché car c’est la nuit que j’écris le mieux.

3. Es-tu une parisienne d’origine ?

Je suis d’origine corse mais je suis née et j’ai grandi à Paris. J’ai habité très longtemps dans le 92 et je me suis installée depuis peu dans le 14ème arrondissement.

4. Réalisais-tu des sorties culturelles avant et après le confinement ?

Je suis une fan inconditionnelle de concerts et j’avais l’habitude avant le confinement de visiter de nombreuses expositions pour le travail. C’est finalement cette vie culturelle qui m’aura le plus manqué durant ces longs mois. Je n’ai pas encore repris le chemin des salles de concert, par manque de temps et parce que j’ai surtout perdu le réflexe. Heureusement, les musées ont repris leurs activités depuis cet été.

5. Fais-tu du sport ?

Bien que je sois sportive, je ne pratique aucune activité régulièrement. Mon quotidien de maman solo et mes nombreux déplacements ne me permettent pas de m’inscrire dans un club. Néanmoins, je me sers de chaque voyage pour faire du sport selon les activités proposées sur place : rien que ce mois-ci, j’ai pu faire une randonnée, du VTT en forêt et du kayak de mer.

Je n’ai pas de matériel particulier vu la variété des sports que je pratique mais vous trouverez toujours dans ma valise un maillot de bain, un legging en coton, un débardeur et des chaussures de rando pour parer à toute éventualité.

6. Peux-tu nous parler de ta garde-robe ?

J’achète la plupart de mes vêtements sur coup de cœur à l’étranger : une robe ample de Jamaïque, un sarouel d’Inde ou une tenue traditionnelle éthiopienne. J’adore mixer des pièces ethniques et des vêtements plus conventionnels pour créer mon look de tous les jours. Que ce soit pour le travail, la détente ou pour une sortie, je privilégie toujours le confort et il est rare que je porte des talons. Côté sous-vêtements, c’est un peu le même principe. Je choisis souvent des ensembles sans coutures de chez Princess Tam Tam qui sont à la fois confortables et beaux. Et pour la nuit, j’opte pour un long boubou l’été et pour un pyjama pilou-pilou en hiver car rien n’est plus important que d’avoir chaud.

7. Peux-tu nous dire ce que contient ton sac ?

Depuis des années, j’ai un petit sac en cuir retourné que je porte en bandoulière. Sa taille est parfaite pour y glisser tout ce dont j’ai besoin. Un eye-liner, un baume à lèvres, mes cigarettes, un paquet de chewing-gum et des mouchoirs (je suis maman, ne l’oublions pas). Il n’y a que l’essentiel. On ne peut pas en dire autant de mon portefeuille où s’entassent les cartes de visite amassées au long de mes voyages. Vous cherchez le numéro d’un taxi aux Philippines ? Je l’ai dans mon portefeuille. Ne me demandez pas à quoi cela me sert : je ne prends pas assez régulièrement le temps de le vider, voilà tout.

8. Peux-tu nous parler de ton appartement ?

Je vis dans un T3 avec mon fils de 7 ans. Tout est très organisé ; un panier pour les feutres, un panier pour les lego, un panier pour les dinosaures, etc. Pour la décoration, je n’ai pas vraiment de ligne prédéfinie. Je fonctionne à l’envie et déplace régulièrement les meubles de place. Dans ma chambre par exemple, à côté d’une tenture indienne, trône une lampe années 20 que j’ai chiné dans le quartier. Je me laisse guider par un seul critère : est-ce que cet objet m’apporte de la joie quand je le regarde ?

Je n’ai jamais eu vraiment la main verte alors j’évite les plantes, d’autant plus avec mon métier qui suppose parfois des déplacements longs à l’étranger. Mon fils a malgré tout réussi à me convaincre d’acheter un poisson rouge il y a quelques mois. Léviator n’est pas très câlin mais il semble se plaire avec nous et mon fils est très fier de s’en occuper seul et de lui donner tous les soirs ses petits granulés.

9. Que contient ton réfrigérateur ?

Dans mon réfrigérateur, il y aura toujours 4 ou 5 petits pots de chutney que j’utilise tous les jours, un gazpacho préparé pour le soir où je rechigne à me mettre aux fourneaux, des sauces asiatiques et des légumes frais.

10. Qu’aimes-tu faire à manger ?

J’ai longtemps été végétarienne enfant mais je suis désormais omnivore. Je régule néanmoins ma consommation de viande pour des questions de santé et parce que je prends autant plaisir à cuisiner un plat végétarien qu’un plat de viande.

Je vois la cuisine comme un vrai temps pour moi. Je ne pense à rien d’autre qu’à ma recette et cela me permet de me vider la tête. Je ne sais pas si on peut dire que je suis un cordon bleu mais je me débrouille assez bien en cuisine et j’adore improviser avec ce que j’ai. Une orange, du thon, et des poivrons ? Pas de problème. C’est d’ailleurs devenu ma recette phare de cet automne : un tataki de thon aux écorces d’orange et poivrons confits.

Je ne suis clairement pas du matin et il est rare que je déjeune. Je bois un café sur le pouce une fois mon fils déposé à l’école et je patiente jusqu’à 13h environ. A midi, j’ai tendance à manger léger pour ne pas être coupée dans mon élan. Cela peut-être les restes de la veille, un bobun ou une salade rapide. Le soir, le repas est plus convivial. C’est important pour moi de cuisiner avec mon fils et lui transmettre l’amour des bons produits. Il est déjà très réceptif aux différentes saveurs et aux variations d’épices. Je suis tellement fière de lui quand il me dit : « C’est très bon mais on pourrait peut-être rajouter un peu de cumin ? » C’est que j’ai réussi mon pari.

11. Quand tu es devant la télé, que mates-tu ?

Je n’ai pas de télé chez moi, histoire de ne pas la regarder trop souvent. Je m’autorise malgré tout quelques moments de détente lorsque je suis seule. Mon petit péché mignon : regarder les rediffusions de Des trains pas comme les autres sur France 5 et Squid Game, la nouvelle série Netflix complètement addictive.

12. Es-tu technophile ?

Aussi étrange que cela puisse paraître, je suis très connectée mais pas vraiment technophile. J’ai un MacBook qui me suis partout en voyage depuis 4 ans et qui tient encore la route, un iPhone 8s pour faire des photos de bonne qualité mais je ne possède pas d’objets connectés. Je change de matériel suite à une casse, à une panne grave ou quand celui-ci devient vraiment obsolète pour mon utilisation.

13. Peux-tu nous donner tes conseils beauté ?

J’ai toujours pensé que les femmes étaient belles au naturel. Je limite donc au maximum les artifices et mise tout sur les soins. Par exemple, j’ai un carré long sans coloration depuis des années et je ne vais pas suffisamment chez le coiffeur mais je fais un masque à l’huile d’olive et aux jaunes d’œuf chaque semaine pour que mes cheveux restent brillants et souples.

Je ne mets pas de fond de teint mais je ne sors jamais sans eye-liner et sans baume à lèvres et je vais chez la manucure une fois par mois. Pareil pour l’épilation : je délègue en allant chez l’esthéticienne une fois par mois pour une épilation intégrale jambes, aisselles et maillot (j’ai arrêté de le faire à la maison. Une vraie torture, on est d’accord non ?)

Je ne me parfume que très rarement et je me méfie en général des produits chimiques. J’ai arrêté le déodorant il y a une dizaine d’années quand j’ai découvert la pierre d’alun, bien plus efficace à mes yeux.

14. Peux-tu nous parler des voyages que tu as réalisé ?

Je pourrais en parler pendant des heures !

J’ai exploré les cinq continents et j’ai un goût très prononcé pour les tropiques. Mon coup de cœur de l’année : la Tanzanie où j’ai pu allier voyage professionnel et voyage personnel. Les plages de Zanzibar sont absolument paradisiaques mais ne comptez pas sur moi pour rester des heures sur un transat à siroter un cocktail. Je suis plutôt du genre à ne jamais m’arrêter. Une randonnée le matin, une excursion voile l’après-midi puis la visite d’un centre de préservation de la faune marine. Quand je vous dis que j’exerce un métier passion…

Mon essentiel pour la plage ? Un maillot couvrant qui me permet de bouger librement, une crème solaire 50, un paréo, des lunettes de soleil, un cendrier de poche (pour ne surtout pas jeter de mégots sur la plage) et un appareil pour faire des photos sous-marines.

Est-ce que je prendrai des vacances cet été ?

C’est sûr mais je n’ai pas encore d’idées précises sur ma destination. Je choisis souvent quelques semaines avant, en fonction des envies du moment et des opportunités professionnelles. Ce sera forcément un pays chaud, c’est tout ce que je peux vous dire.

15. Peux-tu nous parler de ta vie sentimentale et sexuelle ?

J’ai un métier public sur internet donc je reste assez discrète sur ma vie sentimentale. Il m’arrive d’évoquer mes rencontres amoureuses sur mon blog mais je ne m’étale pas trop dessus. Mais si vous voulez tout savoir, je suis hétérosexuelle et je suis en couple depuis un an et demi. Nous voyageons parfois ensemble, ce qui lui permet de mieux comprendre les contraintes de mon métier si particulier. Lui travaille dans un bureau, a des horaires. Il faut donc jongler entre ces visions du travail si différentes.

Des détails croustillants sur ma vie sexuelle ?

C’est bien indiscret comme question 😉 Je suis très à l’aise avec ma sexualité depuis quelques années et j’en parle très ouvertement. Mais je n’oublie pas le monde dans lequel nous vivons. Les femmes sont encore jugées et attaquées quand elles osent parler de sexe publiquement sur internet. Je préfère donc garder cela dans une sphère plus restreinte. Mais venez boire un café rue Daguerre un de ces quatre et je vous raconterai.

Claudia Sailland

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