La Cité Internationale Universitaire de Paris

La Cité Internationale Universitaire de Paris fut initiée au début des années 20 et née de « la conjugaison de préoccupations hygiénistes et pacifistes au sortir de la Grande Guerre ».

Retour sur son histoire

La Cité Internationale Universitaire de Paris (CIUP) a été initiée au début des années 1920 à l’initiative d’André Honnorat, ministre de l’instruction publique, et financé au début par Émile Deutsch de la Meurthe.

La Cité est née de « la conjugaison de préoccupations hygiénistes et pacifistes au sortir de la Grande Guerre ».

Tout en permettant d’accueillir les étudiants étrangers parce que Paris manqué de logements étudiants et d’une diminution du nombre d’étudiants français en générale à la sortie de la Grande Guerre.

La Cité fut conçu comme un projet de résidences pour étudiants pouvant accueillir 12.000 résidents par an pour 140 nationalités dans 40 maisons différentes.

Quelques fondations ou maisons internationales intéressantes

La Fondation Émile et Louise Deutsch de la Meurthe est un élément fondateur de la Cité, se présente comme un hameau-jardin. Le projet définitif de Lucien Bechmann se conforme au dispositif du quadrangle académique, typique des collèges anglais. La fondation possède 6 pavillons d’habitations, comportant chacun entre 18 et 24 chambres, avec une entrée et une cage d’escalier spécifique. Au centre se trouve le pavillon central, avec ces services généraux, dont la particularité est d’avoir un beffroi.

La Maison du Japon fut financée grâce la donation de Jihei Satsuma et de son fils Jirohachi. La construction fut confiée à Pierre Sardon, architecte en chef des Monuments Historique, le soin de construire à la Cité un pavillon de 60 chambres, inauguré en 1929. La maison possède des avant-toits très saillants et des toitures à large débord rappelant la silhouette des maisons japonaises. Le porche d’entrée est orné d’un panneau de bois sculpté représentant le soleil levant, œuvre d’Henri Navarre. A l’intérieur du bâtiment, deux grandes compositions du peintre Foujita, l’une des Chevaux, l’autre L’Arrive des Occidentaux aux Japon.

La Maison des étudiants de l’Asie du Sud-Est est fondée en 1930 sous le nom de la Maison de l’Indochine et a pris ce nouveau nom en 1972. Créée à l’instigation du ministère des Colonies pour « aider à la formation intellectuelle de la jeunesse d’Indochine ». Ses architectes Maurice Vieu et Pierre Martin ont conçu un bâtiment avec des racines asiatiques.

La Maison des Provinces de France était conçu pour permettre de loger les étudiants alsaciens, redevenu français en 1918. C’est l’une des plus grande de la Cité, bâtiment de 7 étages en forme d’un U avec 320 chambres. Les façades sont construites en 2 tonalités de briques rouges et safrans, évoquant les Habitations Bon Marché (HBM).

La Fondation suisse fut construit entre 1931 et 1933, conçu avec Pierre Jeanneret. Le Corbusier met en pratique sa théorie « des 5 points d’une architecture nouvelle » : pilotis, plan lièvre, toit-terrassé, façade libre, fenêtre en bandeau, précurseur des « Cités radieuses ». Le pavillon fut financé par le gouvernement suisse et des subventions privées. Le pavillon comprend 50 chambres exposées au sud, équipée de fenêtres coulissante. Le pavillon est un grand bloc rectangulaire de 4 étages porté par 6 pilotis en béton. Le hall d’entrée en laissé libre, le « salon courbe » reçoit du mobiliser conçu par Charlotte Perriand, elle conçoit aussi les mobiliers des chambres.

Le Collège Franco-Britannique a été conçu pour permettre de loger les étudiants alsaciens, redevenu français en 1918. C’est l’un des plus grands bâtiments de la Cité, avec ces 7 étages. La maison est construite en forme d’un U. Les façades sont construites en 2 tonalités de briques rouges et safrans, évoquant les Habitations Bon Marché.

La Maison du Mexique a la particularité de cette maison est d’avoir sur sa façade ouest, une frise haute de 3 mètres célébrant la découverte en 1946 des peintures mayas de Bonampak. De l’autre côté, se trouve une réplique de la « Pierre du Soleil », calendrier aztèque de 3,60 mètres de diamètre découvert à Mexico en 1790.

Pour la Maison du Brésil, le gouvernement brésilien a commandé en 1952 à l’architecte Lucio Costa, la réalisation d’un pavillon de 90 chambres. Lucio Costa demande à Le Corbusier de développer son esquisse. Le Corbusier assisté d’André Wogensky donne à l’ensemble un caractère « Brutaliste ». Mais ne satisfait par Lucio Costa, qui accepte les plans mais refuse la paternité du bâtiment. La construction du bâtiment commença en 1957 pour être inaugurée en juin 1959. Le pavillon du Brésil reprend les grandes lignes du pavillon Suisse. Il repose sur 7 portiques massifs en béton, et composé d’une barre d’habitation de 5 étages dont la façade est traitée en loggias colorées. Au rez-de-chaussée comprend le hall d’accueil, le théâtre, et de services annexes. Le pavillon fut rénové en 1999.

Cité Internationale Univsersitaire de Paris


A propos Alexandre

Fondateur du Lutèce du Parisien et rédacteur en chef depuis 2009.

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