Les anciennes îles parisiennes

Autrefois, il y avait plus que trois îles à Paris. Certaines furent regrouper pour augmenter leur taille et ont changé de nom par la suite, d’autres furent tout simplement rattaché à la rive.

Île Louviers sur le plan de Vaugondy (1760.)
L’île Louviers
Elle s’appelait aussi : île aux Javiaux ou île d’Antragues.
En 1408, l’île appartenait à Nicolas de Louviers, prévôt des marchands de Paris (en somme le maire de l’époque) entre 1468 et 1470, et était couverte de pâturages.
Elle fut acquise par Paris en 1700 et en 1806, elle servait à entreposer du bois et deux ponts la reliaient à la rive droite de la Seine : le pont de Grammont et la passerelle de l’Estacade.
En 1841, Louis-Philippe ordonne des travaux pour faire disparaitre le bras de Grammont et il fut comblé et réuni au quai Morland, qui devint alors le boulevard Morland.

L’île aux Vaches et l’île Notre-Dame sur le plan de Vassalieu (1609)
L’île aux Vaches et l’île Notre-Dame
L’île Saint Louis est née de la fusion de l’île aux Vaches et l’île Notre-Dame et étaient séparées au niveau de la rue Poulletier.
L’île aux Vaches était une île inhabitée essentiellement recouverte de prairies alors que l’île Notre-Dame avaient lieu jusqu’au 14e siècle les duels judiciaires.
En 1614, sous la régence de Marie de Médicis en 1614, il fut confiée à Christophe Marie associé avec Lugles Poulletier et François Le Regrattier de combler le chenal, de construire des ponts pérennes et de renforcer les quais, en échange d’un droit sur le lotissement du terrain.

L’île aux Juifs, l’île à la Gourdaine et l’îlot du Passeur-aux-Vaches
Jusqu’à la construction du Pont-Neuf, l’île de la Cité se terminait par le Jardin du Roi, où fut édifié la place Dauphine. La pointe actuelle de l’île est constituée de la réunion de trois îlots de la cité, assise centrale du nouveau pont. L’îlot du nord, nommé île du Patriarche, se prolongeait à l’est par un minuscule îlot portant un moulin, dit de la Gourdaine, puis de la Monnaie, car son énergie hydraulique était utilisé pour battre le monnayage royal. Celui du sud, le plus grand, était dit île aux Bureau (ou île aux Juifs puis île des Templiers), car il appartenait à Hugues Bureau à la fin du XVe siècle. Le 11 mars 1314, Jacques de Molay, grand maître de l’ordre du Temple, et Guy, commandeur des Templiers de Normandie, y furent brûlés vifs.

L’île du Louvre
Elle n’était qu’un banc de sable et disparut dans la construction du port Saint-Nicolas.

L’île Maquerelle
Au XIIIe siècle, les paysans de Chaillot ont le droit de faire paître leurs vaches sur l’île Maquerelle en échange d’une redevance en espèces et en nature payée à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés.
En 1554, afin de désencombrer le cimetière de la Trinité, le roi Henri II prescrit à l’Hôtel-Dieu de Paris de cesser d’y inhumer ses morts et de le remplacer par un cimetière à créer sur l’île Maquerelle.
Le 16 octobre 1676, l’île est renommée « île des Cygnes » après que des cygnes y ont été placés par ordonnance royale.
Le roi cède l’île à la ville de Paris le 21 mars 1722.
L’île réunie partiellement à la rive gauche de la Seine en 1773 et lors de la construction du Pont d’Iéna en 1812, la seconde partie du canal fut comblée.

L’île aux Singes
L’île aux singes se trouvait sur la Bièvre, aujourd’hui le square René-Le Gall.
L’île était l’ancien potager des tapissiers de la Manufacture des Gobelins où les bateleurs avaient l’habitude de laisser leurs singes en liberté.


A propos Alexandre

Fondateur du Lutèce du Parisien et rédacteur en chef depuis 2009.

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