Unibail-Rodamco revoit sa copie pour la Tour Triangle

Le principal financeur de la Tour Triangle, Unibail-Rodamco, a revu sa copie.
tour-triangleLa tour fera toujours 180 mètres de haut et sera toujours Porte de Versailles (15e). Mais il y aura maintenant un hôtel 4 étoiles entre le 12e et 17e étages, avec bar et restaurant panoramique, un centre commercial de 1400 m², un espace culturel de 550 m², dédié a l’art au design et à l’architecture, et un espace de 2240 m² pour du co-working dédié aux start-up dans l’événementiel et la création de salon.

92.500 m² sur 42 étages sans aucun logement
Cela s’ajouteraient à une crèche, une maison de santé, un belvédère, un atrium et à un restaurant panoramique déjà prévu dans la première version.
Avec la nouvelle mouture, il y aura maintenant 70.000 m² de bureau et non plus 80.000 m² et le reste, soit 22.500 m², 25% de la tour, seront équipés par les équipements cités précédemment.

Est-ce que cela changera la donne ? « Non, pas du tout », indiquent d’emblée David Belliard et Anne Souyris, les co-présidents du groupe écolo de Paris au journal 20 Minutes. « Il n’y a toujours aucun logement dans cette tour. C’était l’une de nos critiques majeures sur la première version : pourquoi vouloir faire encore des bureaux alors qu’il y a déjà un nombre conséquent de m² vides en la matière à Paris. » Les Verts rejettent aussi « cette volonté de densifier encore Paris » et de voir le salut de la capitale dans des immeubles de grandes hauteurs, « très énergivores malgré ce qu’on essaie de nous faire croire. ». « Il n’y a pas eu de contre-expertise indépendante sur l’impact environnemental de cette tour, regrette aussi Yann Wehrling, porte-parole des élus Modem au conseil de Paris, qui rejoint les écologistes sur ce point. C’était nécessaire sur un sujet comme celui-ci. »

La QPC rejetée par le Conseil Constitutionnel
Suite au vote controversée du 17 novembre 2014 et à la plainte de la Maire de Paris, Anne Hidalgo, devant le Tribunal Administratif. Nathalie Kosciusko-Morizet voulait interroger le Conseil Constitutionnel sur la validité de l’article du Code général des collectivités territoriales (troisième alinéa de l’article L. 2121-21) prévoyant « qu’il était voté au scrutin secret lorsqu’un tiers des membres présents le réclamait ». Mais le Conseil Constitutionnel dans sa décision n° 2015-471 QPC du 29 mai 2015 rejette cette Question Prioritaire de Constitutionnalité sur deux points :
– « Sur le premier point, le Conseil constitutionnel a jugé qu’il ne résulte pas de la combinaison des dispositions invoquées un principe de publicité des séances et des votes lors des délibérations des assemblées locales. Il a, en conséquence, écarté le grief. »
– « Sur le second point, le Conseil constitutionnel a relevé que les dispositions contestées sont relatives aux modalités de vote au sein des conseils municipaux, auxquelles les exigences qui découlent de l’article 15 de la Déclaration de 1789 ne sont pas susceptibles de s’appliquer. Le Conseil a, par suite, jugé inopérant le grief. »
Vous pouvez retrouver les motivations du Conseil Constitutionnel ici.


A propos Alexandre

Fondateur du Lutèce du Parisien et rédacteur en chef depuis 2009.

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